A qui la faute ?
« La cause principale de ces émeutes réside dans l’impasse intellectuelle dans laquelle nous nous trouvons depuis une dizaine d’années.
Nos élus n’ont pas su conceptualiser une sortie de l’accord de Nouméa qui nous rassemble : ils étaient intellectuellement figés dans leur conviction (pour ou contre l’indépendance) et leur dogme politique. Or, nous allions forcément dans un mur puisque les équilibres pour et contre l’indépendance demeuraient peu ou prou à 50/50 sur la période. Or, comment imposer à la moitié de la population une issue institutionnelle dont elle ne veut pas ? Certes, il était bien prévu en cas de refus réitéré trois fois que la situation soit de nouveau examinée et qu’un nouvel accord soit trouvé ; mais évidemment, en allant au bout des trois référendums, dans un contexte de radicalisation ; nous courrions à l’échec. «